Un hommage à Gabriel Fauré

Figure musicale importante de la fin du XIXème siècle en France, Gabriel Fauré a largement contribué à l’essor de la musique française.

Né dans la petite ville de Pamiers en Ariège, le 12 mai 1845, et manifestant des dons musicaux, il arrive à Paris à 9 ans et intègre gratuitement l'école Niedermeyer, célèbre école de musique religieuse de l'époque, qui prépare surtout à devenir organiste dans les églises. Il y rencontre les principaux musiciens de l'époque, dont son maître Camille Saint-Saëns.

En 1877, il est nommé maître de chapelle (chef de chœur) à la Madeleine puis titulaire des orgues à la suite de Saint-Saëns et de Théodore Dubois, dont il prendra également la suite à la direction du conservatoire de Paris en 1905. Il participe à la fondation de la Société nationale de musique (SNM) qui réunit des musiciens voulant défendre la musique française contre la domination de la musique allemande.

En tant que compositeur, il développe une musique très personnelle qui est marquée, entre autres, par ses célèbres mélodies, dans le contexte des salons parisiens comme celui de la célèbre chanteuse Pauline Viardot.

Le 4 novembre 1924, ce maître de la mélodie française, meurt d'une pneumonie à Paris dans sa quatre-vingtième année.

Son Requiem reste l'une de ses pièces majeures. Il l'écrivit entre 1887 et 1901. Le début de son écriture s’inscrit entre le décès de son père en 1885 et celui de sa mère en 1888 mais il a pourtant nié que la composition de cette œuvre fût liée à des deuils personnels : « Mon Requiem a été composé pour rien... pour le plaisir si j’ose dire! » (lettre à Maurice Emmanuel, années 1910). Dès sa création, le Requiem de Fauré frappa les auditeurs par son caractère serein et intime, contrairement au requiem de Berlioz ou celui de Verdi, tourmentés et opératiques.

Il comprend 7 mouvements pour deux solistes (baryton et soprano) et choeur mixte. Les cinq morceaux qui constituent le cœur même du Requiem ont été composés entre la fin de l’été 1887 et les premiers jours de 1888 : Introït et Kyrie, SanctusPie JesuAgnus Dei et In paradisum. Au printemps de 1889, Fauré ajoute deux pièces avec baryton solo : l’Offertoire entre le Kyrie et le Sanctus et Libera me, avant le In paradisum.

Le 19 mai prochain, nous avons choisi de proposer la version orchestrée pour cordes graves : altos, violoncelles, contrebasse et 2 cors qui donne une atmosphère très particulière, sans violon, excepté dans le Sanctus.

Philia production